« ALL-SIDES »
Huile, pigment, cendre, forme en bois peinte en relief sur toile marouflée sur panneau de bois
Peintures flirtant avec le monochrome, telle une grisaille, aux couches de dégradés brutaux et discrets.
Un procédé rigoureux mêlant cendre et huile.
De ce vide vibrant, une forme en relief — non identifiable, placée en bas, au centre — émerge et nous regarde.
Une accumulation d’horizons.
« ALL-SIDES »
Oil, pigment, ash, wooden form painted in relief on canvas mounted on wood panel
Paintings flirting with monochrome, like a grisaille, layered with both harsh and subtle gradients.
A rigorous technique blending ash and oil.
From this vibrant void, a raised, unidentifiable form—placed low at the center—emerges and gazes back at us.
An accumulation of horizons.
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Accumulation d’horizons 2 :Postulations sur les formes récurrentes qui émergent de l’énergie dynamique de la force créatrice et deviennent des formes non identifiables. Par Ram Chatlani, mécène
« C’est une bouchée. Allez-y lentement, par étapes. Essayez de comprendre partie par partie, cela mène à une compréhension qui est au-delà de toute explication. Il n’y a pas d’explication unique.
Que représente cette œuvre ?
Il n’y a pas d’explication unique, elle est vue par l’œil et l’esprit du spectateur.
Un artiste comme Souques ne représente pas une certitude.
C’est tellement évident pour un excentrique, pour les non-conformistes pour qui les premiers aperçus de l’art impressionniste du milieu du XIXe siècle n’étaient pas une surprise : la perception individuelle définit l’art.
Les gens qui ne se conforment pas ont tendance à accepter la créativité plutôt que de la comprimer dans une vision du monde définie.
Cela pourrait vous sembler être le premier paradoxe de l’art : il comprime l’indéfinissable dans une image encadrée.
L’artiste en tant que non-conformiste n’est pas nécessairement un radical ou un extrémiste social ou politique.
Si vous le voyez, si vous l'expliquez d'une manière qui corresponde aux visions ordinaires du monde, vous perdez l'artiste, vous perdez le potentiel de la force créatrice qu'il a canalisé sans intention particulière. Vous pourriez donc être tenté de dire que l'art de Christophe Souques est extraordinaire. Pourtant, derrière cette apparente extraordinaire, il y a un reflet de la plus haute vérité : la créativité ne produit pas de formes particulières définies, elle produit toutes les formes.
Je devrais dire que cela n'a vraiment pas d'importance. C'est le cœur du problème : Ce que les gens pensent, quelle est leur réaction, tout ceci n'a aucune importance. Bien sûr, et soyons réalistes ici, en tant que mécène et collectionneur de l'œuvre de Souques, j'ai un intérêt considérable à ce que son œuvre soit très recherchée. Dans mon monde, c'est déjà le cas.
Mais sa valeur réside dans ce qui se cache sous l’image, derrière la toile et dans le processus interne et vital de l’artiste, qui est indéniablement le processus auquel nous avons tous pris part.
Mon objectif dans ces spéculations, postulations ( mots fantaisistes pour des pensées, des mots, des idées, des discours ), sur une forme non identifiable n’est pas seulement de rendre l’œuvre de Souques recherchée, mais de fournir un contexte très plausible et certain pour ce succès : j’oserais dire que nous devons comprendre cette œuvre parce qu’elle émerge d’une source et d’une intention pure. Et pour comprendre cette œuvre, il faut que nous fassions un pas audacieux vers les fonctions supérieures de l’intelligence humaine et naturelle. Cela se produit lorsque nous commençons à penser, à ressentir et à voir en images et en symboles plutôt qu’en mots, en pensées et en réactions habituelles.
C’est une très grande exigence. L’art ne nous impose aucune exigence. Il n’exige pas de faire partie du processus d’éveil des humains à leur potentiel supérieur. Mais il le fait depuis des millénaires. Les premiers dessins rupestres ont sans aucun doute eu un impact sur les premières vues de la galerie naturelle de la force créatrice.
Je travaille avec Christophe Souques depuis plus de 20 ans. Nous avons eu des interactions très diverses : chauffeur, traducteur simultané, coach personnel, guérisseur chamanique, professeur de méditation, participants et animateurs de retraites. Homme de ménage. Cuisinier. Conseiller juridique. Propriétaire de galerie. Ami. Compagnon. Soutien.
En réalité, ce ne sont là que quelques-unes des 10 000 choses auxquelles le Tao The Ching fait référence : qu'est-ce que le soutien ? Est-il architectural ou psychologique, financier ? Et ainsi de suite.
L'art est une digression. C'est la conscience de reconnaître la liberté de se déplacer dans des paramètres et de les transcender devant le public, le lecteur... le spectateur a même remarqué que nous avons commencé avec la forme et que maintenant nous n'avons plus affaire à aucune forme.
La sémantique demande à être honorée ! Nous devons avoir une forme, une grammaire, une syntaxe.
Avec les œuvres de Souques, toutes ces choses sont présentes, jusqu'à ce qu'il y ait des signes d'adhésion aux méthodes traditionnelles, du moins superficiellement. Toile, peinture. Parfois un pinceau. C'est ce qui se cache derrière l'évidence qui produit l'impact.
Ce qui me frappe vraiment, c'est cette idée de nombreux horizons. Un empilement d'horizons.
Je me sens honoré d'avoir vu cela dans l'art à travers Souques. On y trouve sans cesse une représentation d'un empilement d'horizons. Ou d'un empilement de radeaux. Des radeaux de sauvetage. Ce qui nous sauve. Cette affaire de vivre et de mourir est une affaire sérieuse. Nous ne devons pas oublier que parfois nous pouvons avoir besoin d'aide et l'aide la plus sublime se présente sous des formes qui ne sont pas identifiables.
Où sont ces nombreux horizons ?
Quand vous pouvez indiquer un horizon, vous ne pouvez rien indiquer. C'est le cœur des principes de la vacuité. C'est ce que souligne la doctrine sunyavada [la vacuité]. C'est le cœur des écoles cittamatra [l'esprit seul] de la philosophie indienne. Le yogacara, le moyen par lequel la vacuité est prouvée. Regardez l'horizon. Regardez-le pendant que vous vous déplacez en produisant un empilement d'horizons.
Dans l'œuvre d'art, il n'y a pas seulement une possibilité discrète et tacite de compréhension, il y a aussi la possibilité que la compréhension obtenue ne soit accompagnée d'aucune idée d'avoir compris.
C’est ainsi que fonctionnent les plus hautes traditions spirituelles. Vous y parvenez sans avoir la moindre idée d’avoir atteint un objectif. Pourtant, il y a toujours un peintre, un médium et une force qui vous motive.
Il y a un dernier sourire, et c’est celui que produit la contemplation de l’œuvre d’art. C’est un pari risqué. En la contemplant, vous savez que vous avez compris quelque chose – une pile d’horizons – mais votre expérience est que personne n’a cette expérience de compréhension. C’est ça, l’art. Et c’est pourquoi méditer, peindre ou accrocher les tableaux peints par un adepte contribuent tous à la même possibilité d’éveil. Cela produit un sourire parce que… cela ne peut pas être décrit.».
Ram Chatlani,
Avocat des droits civiques qui est apparu dans certaines des affaires les plus médiatisées des années 1980. Il est le petit-fils d'un pêcheur de perles indien. Il a quitté le droit pour se consacrer à des activités difficiles à décrire. Son père était diplomate au Caire pendant la Seconde Guerre mondiale, sa mère était issue d'une famille arménienne turque vivant au Caire, titrée par le roi Farouk. Il a été entouré d'art et d'artiste depuis sa naissance. L'arme la plus féroce est le sourire.
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Accumulation of horizons
Postulations on the recurrent forms emerging from the dynamic energy of the creative force becoming non identifiable forms.
« It’s a mouthful. Take it slowly, in stages. Part by part try and understand it leads to an understanding that is beyond explaining. There is no single explanation.
What does my artwork depict? There is no single explanation, it is seen in the eye and mind of the viewer.
An artist like Souques does not depict a certainty.
It’s so very obvious to an eccentric, to the mavericks for whom the first glimpses of mid 19th century impressionist art was not a surprise: individual perception defines art. People who don’t conform tend to accept creativity rather than squeezing it into a defined world view. That you might feel is the first paradox of art: it squeezes the undefinable into a framed image. The artist as non conformist is not necessarily a radical or an extremist social or politically.
See it, explain it in a way that accords with ordinary world views and you lose the artist, lose the potential of the creative force he has channeled with no particular intent. Hence you might be tempted to say, Souques art is extraordinary. Yet behind the apparent extraordariness, there is a reflection of the highest truth: creativity does not produce particular defined forms, it produces any and al forms.
I should say that really it does not matter. This is the heart: it is of no import what people think, what is the reaction. Of course, and let us be realistic here, I, as patron and collector of the work of sources have considerable interest in his work becoming highly sought after. In my world, it already is. But its value is in what lies under the image, behind the canvas and in the internal and life process of the artist which is undeniably the process that we have all taken part in.
My aim in these speculations, postulations [fancy words for thoughts, words, ideas, discourse] on non identifiable form is not only to make souquesc work sought after, but to provide a very plausible and certain context for that success: I would be bold enough to say we need to understand this work because it emerges from a pure source and intention. And to understand this work requires that we make a bold step into the higher functions of the human and natural intelligence.. it happens when we begin to think and feel and see in images and symbols rather than words thought and habitual reactions.
It’s a very big demand. Art does not impose on us any requirement. It does not demand to be part of the process of awakening humans to their higher potential. But it has done that for millennia. The first cave drawings not doubt generated an impact upon the earliest views of the natural gallery the creative force.
I have worked with souques for over 20 years. We have had a variety of interactions: chauffeur, simultaneous translator, personal trainer, shaman healer, meditation instructor, participants and animator at retreats. House keeper. Cook. Legal advisor. Gallery owner. Friend. Companion. Support.
Really, these are just some of the 10,000 things the Tao The Ching refers to: what is support? Is it architectural or is it psychological, financial? And so on.
Art is a digression. It is the awareness to recognise freedom to move within parameters and transcend them before the audience, the reader the viewer has even noticed that we began with form and now we are dealing with no form. Semantics demand to be honoured! We must have a form, a grammar, a syntax.
With souques artwork, all these things are present, even to the extent of there being signs of adherence to traditional methods, superficially at least. Canvass, paint. Sometimes a brush. It is what is behind the evident that delivers the impact.
What really strikes me is this idea of many horizons. A stack of horizons. I feel honoured to have seen this in souques art. Over and over there is a representation of a stack of horizons. Or a stack of rafts. Life rafts. That which saves us. This business of living and dying is a serious business. We musty not forget that sometimes we may need help and the most sublime help comes in forms that are non identifiable.
Where are these many horizons? When you can point out a horizon you can point out no thing. That is the heart of the principles of emptiness. That is what the sunyavada [emptiness] doctrine points out. It his the heart of cittamatra [the mind only] schools of Indian philosophy.
The yogacara, the means by which emptiness is proven. Look at the horizon. Look at it as you move producing a stack of horizons.
In the artwork not only is there a discreet and unspoken possibility of understanding, there is also the possibility that the understanding gained is not accompanied with any idea of having understood.
This is how the highest spiritual traditions work. You get there without any notion a you having got anywhere. Yet there is still a painter, a medium and a force that motivates.
There is one last smile, and that is the smile looking at the artwork produces. it’s s long shot. Looking at it, you know you’ve understood something - a stack of horizons - but your experience is that there is no one having that experience of understanding. Now that is art. And that is why to meditate or to paint or to hang the pictures painted by an adept all contribute to the same possibility of awakening. It produces a smile because……it can’t be described. ».
Comments By Ram Chatlani,
a civil rights lawyer who appeared in some of the high profile cases of the 1980's is the grandson of an Indian pearl fisher. he left the law to pursue activities that cannot be easily described. his father was a diplomat in Cairo during the second world war his mother from an Armenian turkish family living in Cairo, titled by king Farouk. he has been surrounded by art and artiste from birth. the most ferocious waepon is a smile.
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