« Quantité »
structures-sculptures 

(bois, craie grasse, pigment noir de vigne)

Fragments de bois taillés au couteau, reliés autour d’une base verticale, tel un mat, qui forment des structures vivantes et précises.
Chaque élément conserve sa singularité, mais trouve sa place dans un ensemble.
Ces ensembles issues de «  l’indigène en soi » deviennent comme des signalisations dans l’espace :

« Une part brute et contemplative à la fois, qui rassemble les secousses en morceaux. »

Quantité : Réflexion sur l’objet transitoire et la relation

Dans mon travail, chaque morceau de bois, taillé ou trouvé, devient un objet transitoire : éphémère mais chargé de transformation.
Assemblés autour d'un mat — principe d’unité — ces fragments singuliers forment une « famille », un tout vivant et cohérent.
La structure ainsi créée agit comme une signalisation : elle oriente, relie, et interroge notre rapport au passage, à la continuité et à l'interdépendance.
La quantité n’est pas une simple addition d’éléments, mais la densité d’un lien invisible : une manière de capter le mouvement du monde et de rendre tangible l’indicible.

"Quantity"
Structure-Sculptures

(wood, oil pastel, black vine pigment)

Fragments of wood carved with a knife, assembled around a vertical base, like a mast, form living and precise structures.
Each element retains its singularity, yet finds its place within a whole.
These ensembles, arising from the "indigenous within," become like signposts in space:

"A part both raw and contemplative, gathering tremors into fragments."

Quantity: Reflection on the Transitory Object and Relationship

In my work, each piece of wood, carved or found, becomes a transitory object: ephemeral yet charged with transformation.
Assembled around a mast — a principle of unity — these singular fragments form a "family," a living and coherent whole.
The structure thus created acts as a signpost: it guides, connects, and questions our relationship to passage, continuity, and interdependence.
Quantity is not simply the accumulation of elements, but the density of an invisible bond: a way to capture the movement of the world and make the intangible tangible.

« Ces structures ne sont pas des totems. Pas même vraiment des sculptures.
Elles invitent à regarder sans nos repères référentiels — Difficile ça, d’appréhender sans références, et même, est ce possible?

Pour moi, ce sont des rappels d’« élancements », évoquant notre juste place, suspendue entre Terre et Ciel, entre lourdeur et légèreté, entre routine et impermanence.
Tout ce que nous croyons posséder — corps, amis, famille, biens — sera un jour perdu. Mais notre lien entre Terre et Ciel, lui, ne dépend d’aucun attachement.

Trop ancrés dans la Terre, nous risquons l'isolement matérialiste ; trop happés par le Ciel, nous sombrons dans des illusions sans substance.
L’équilibre enseigne la dignité : celle qui naît de la vulnérabilité et de la confiance en une intelligence plus vaste.

À mesure que nous nous ouvrons, les « flèches » de la vie, d'abord blessantes, révèlent leur vide et deviennent, comme des aiguilles d’acupuncture, des réveils de notre vitalité profonde — celle qui n’a plus rien à défendre, et tout à offrir. »

"These structures are not totems. Not even truly sculptures.
They invite us to see without our usual frames of reference — a difficult task: is it even possible to perceive without references?

For me, they are reminders of 'surges', evoking our rightful place, suspended between Earth and Sky, between heaviness and lightness, between routine and impermanence.
Everything we believe we possess — our body, friends, family, belongings — will one day be lost. Yet our connection between Earth and Sky depends on no attachment.

Anchored too much in the Earth, we risk materialistic isolation; drawn too much towards the Sky, we fall into unsubstantial illusions.
Balance teaches dignity — the kind that arises from vulnerability and trust in a greater intelligence.

As we open ourselves, life's 'arrows', at first seemingly wounding, reveal their emptiness and, like acupuncture needles, awaken the deep vitality within us — the part that has nothing left to defend, and everything to offer."

Les statuettes, ou poupées, figurines, totems, peu importe le nom, ces créations mesurent environ 2-3 pouces de haut. Elles sont réalisées à partir de morceaux de bois, tissus, cordes, ficelles, vieux chiffons, colle, peinture, pirogravure ou crayons.

Depuis des années, je ramasse des matériaux abandonnés partout : sur la plage, dans des lieux sacrés ou banals, sur la rive d’un lac, dans la rue, la nature, devant chez moi. Peu importe où, je garde tout ce qui me semble précieux, à mon sens. Ces morceaux sont ensuite ramenés dans mon studio ou stockés dans une boîte, jusqu'à ce qu'ils trouvent leur place dans un assemblage. Je peux réalisés aussi ces petites statuts directement sur place avec tout ce que me donne le lieu et avec ma valise de ‘’chirurgien de l’instant’’ contenant du matériel nécessaire.

Ces petites sculptures apparaissent naturellement, sans idée précise au départ. Je les compose avec soin, en les intégrant dans un espace, souvent sur une base en bois. J’aime les assembler avec des cordes, de la colle, ou les marquer avec des peintures fines et de la pirogravure, créant des formes qui semblent presque vivantes. Elles sont petites, environ 2-3 pouces, et rares sont celles qui dépassent cette taille.

Ce travail est un processus de création délicat, chaque statuette incarne un désir dissous, une naissance libre, une créature entière avec ses propres critères de beauté. Elles interagissent avec l’espace, et une installation est toujours accueillie, spontanée, sans règle définie.

The statuettes, or dolls, figurines, totems, whatever the name, these creations are about 2-3 inches tall. They are made from pieces of wood, fabric, ropes, strings, old rags, glue, paint, pyrography, or pencils.

For years, I have been collecting abandoned materials everywhere: on the beach, in sacred or mundane places, by the shore of a lake, in the street, in nature, in front of my house. It doesn’t matter where; I keep everything that seems precious to me. These pieces are then brought back to my studio or stored in a box until they find their place in an assemblage. I can also create these little statuettes directly on-site with whatever the location offers and with my "instant surgeon’s kit," which contains the necessary tools.

These small sculptures appear naturally, without a specific idea at the start. I carefully compose them, integrating them into a space, often on a wooden base. I like to assemble them with ropes, glue, or mark them with fine paints and pyrography, creating shapes that seem almost alive. They are small, about 2-3 inches, and few exceed this size.

This work is a delicate process of creation; each statuette embodies a dissolved desire, a free birth, a complete creature with its own criteria of beauty. They interact with the space, and an installation is always welcomed, spontaneous, without fixed rules.

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